Elle n'a pas fait l'objet d'une annonce avec un préavis habituel et se tient pendant les vacances scolaires d'automne. Alors que la présentation par le ministre au printemps avait eu lieu à guichets fermés, cette réunion n'a réuni qu'une cinquantaine de personnes malgré les moyens importants mis en oeuvre comme une traduction simultanée en langue des signes.
Etaient présent le préfet de région, les membres de la commission d'enquète dont Mme Marette, M. Bruno Vielllefosse, Délégué pour le regroupement des états-majors et services centraux de la Défense, ainsi que l'architecte Nicolas Michelin défendants le projet et Mme Elisabeth Borne de la Mairie de Paris qui ont pu présenter des planches support.
La réunion a fait l'objet d'intervention de Claude Dargent conseiller de paris, qui a évoqué l'aspect des transports, réclamant notamment la communication de l'étude réalisée par une filiale de la RATP, dont il fut précisé en fin de réunion qu'elle était annexée dans le dossier d'enquète.
Monologues du député Maire de l'arrondissement Philippe Goujon qui a brossé un panorama favorable de l'évolution du quartier, avec la cohérence nécessaire à rechercher avec le parc des expositions et la Tour Triangle, évoquant le bénéfice de la voie nouvelle, dont le débouché lui semble acquis, rappelant son attrait pour le logement social, s'est félicité de ce projet de ministère qui vient en place d'un terrain jugé en friche, semblant ignorer, l'activité technique de R&D, qui y subsistait en partie jusqu'à une époque récente et la présence d'un moyen d'essai exceptionnel, au passé historique, dont la trace circulaire apparait encore sur les plans, qui n'avait que quelques équivalents dans le monde, et dont un ministre de la Défense a pris la décision de destruction sans en prévoir le remplacement par un financement au titre du projet, comme pour le garage à bus, ainsi que du député Jean-françois Lamour, qui s'est réjoui en particulier des importants avantages pour les habitants du XVème constitués de l'accès pendant quelques plages horaires par semaine à une piscine de 25m, de 30 places en crèche, sur les 180 prévues au projet en 3 crèches et de l'accès à un centre médical géré par le service de santé des armées (en substitution à un dispensaire civil ouvert à tous depuis des décennies).
Il a été précisé que l'adaptation de la station de métro balard par la création d'une nouvelle sortie était prévue dans le cadre du prolongement du T2 et était financée à ce titre hors du projet (Ratp, ville, région ), dont la seule contribution était la mise à disposition du foncier sur le terrain du ministère de la défense.
Le public a pu s'exprimer par de nombreuses questions les plus diverses, y compris sur l'intérêt général et le montage financier et économique du projet, le temps imparti n'ayant cependant pas permis d'aborder l'aspect architectural du dépassement de hauteur. En réponse à une question l'architecte a précisé que les capteurs photovoltaïque représentaient une surface de 7000 m2 soit une surface tout à fait importante pour Paris, sans toutefois pouvoir préciser la part d'énergie du bâtiment ainsi fournie.
Le sujet du garage a bus, raison de la déclaration de projet et principalement point de conflit avec la Mairie, qui a présenté sans pouvoir le détailler autant que dans ses remarques au cahier d'enquête, un projet de construction sur la corne Ouest, résulte de la servitude portée au PLU de 2006, où à cette période, pourtant récente à l'aune des enjeux, le ministère de la Défense n'envisageait pas de se regrouper à Balard, considérant d'ailleurs à l'époque le site non approprié au regroupement de la seule DGA, déjà pourtant fortement présente sur le site.
Comme l'a précisé la représentante de la ville, la rédaction du PLU est un compromis où des équilibres sont à trouver, en l'espèce un élargissement du COS à 3, y compris pour les bureaux ayant été consenti, dans le contexte de l'inscription de la servitude permettant la réalisation d'un programme de logement social sur le site RATP du garage à bus existant de la Croix-Nivert.
Il est bien évident que ce COS de 3 est essentiel dans la valorisation que le Ministère escompte de la corne Ouest.
Mme Elisabeth BORNE, Directrice Générale de l'Urbanisme de la Ville de Paris, a souligné qu'elle ne voyait pas pourquoi il faudrait déroger au PLU pour un projet privé de bureaux, affirmation dont il conviendrait sans doute de mesurer également la pertinence au cas de la Tour Triangle.
La réunion a fait l'objet de capture vidéo partielle et d'un enregistrement des débats qui seront intégralement retranscrits dans le dossier d'enquête.
Un cahier de remarques était à disposition du public à l'entrée de la salle.