Le Projet Tour Triangle (petite histoire de la tour Triangle)



La construction d'une Tour résulte d'une volonté et d'un désir. Volonté affirmée de l'équipe municipale et plus discrète d'un grand groupe financier, désir de monumentalité gage de modernisme, et de réélection d'une part, désir de retour sur investissement d'autre part.

Il faut aussi une justification, un but, une mission, le développement économique, les emplois, la création d'espace public, de centre de congrès et d'hôtel, pour les édiles, des bureaux à louer pour l'opérateur.

Il faut aussi que ce projet ne coûte rien, ce qui en montre sa valeur, c-a-d pas de coût de foncier, pas d'investissement. Pour la Ville trouver ou créer du foncier disponible là où il n'y en a pas, et ne pas financer l'ouvrage, pour l'opérateur privé ne pas acheter le terrain mais se voir attribuer une option d'achat transférable, d'un bout de terrain au plus près des transports appartenant à la Ville, assurance d'une éventuelle plus value à la revente et d'un financement bancaire plus aisé.


Pour le panache un attelage d'architecte de renom international qui vont faire de leur mieux, dans un programme contraint de toutes parts. Concevoir l'objet sur une surface réduite, l'aplatir pour éviter sa vue depuis le centre de Paris, la tailler en triangle pour s'inspirer des règles de prospect, et d'ensoleillement, tout en crevant le plafond du PLU, narguer la Tour Montparnasse à 210 m pour être présentée, moins arrogante, étêtée à 180 m et transparente dans des vidéos qui se veulent époustouflantes.


Volonté de modeler la ville au mépris d'une gestion patrimoniale des espaces restants consacrés à une fonction vitale de foires expositions au milieu de la ville, intégration verticale, d'opérateur de parc d'exposition et d'organisateur de salons, intégration horizontale de multiples parcs d'expositions et centres de congrès en Île de France au point de monopoliser l'offre, gage de rentabilité financière pour les actionnaires, où est l'intérêt général pour les habitants, les sous traitants, les utilisateurs, exposants et visiteurs de salons ?


Finalement le projet ne peut plus accueillir ni le centre de congrès ni l'hôtel que la CCI fait encore aujourd'hui semblant de croire intégré au projet.


Le projet de bureau dans l'Ouest de Paris où leur accroissement n'est pas encouragé est maintenu, la Ville se portant garante du non accroissement global, ne créant ainsi aucun emploi.


Le découpage du terrain exigé pour les raisons vues ci-dessus, nécessite une négociation avec l'exploitant de la concession actuelle du Parc des expositions.

Faute d'accord peut-être, et faute de pouvoir investir sûrement, la Ville espère par une dénonciation anticipée et remplacement par un contrat de type différent à très long terme, créer des ressources supplémentaires pour une modernisation du Parc des expositions.

Le centre de Congrès International (svp !) et l'hôtel refont surface dans un projet séparé non défini.

Sans plan d'ensemble, et sans possibilité de connaître les interlocuteurs concernés et leurs intentions !

Pourquoi ne procède-t-on pas à un concours international d'architectes pour un projet global d'architecture adaptée à la fonction, qui si elle permet des formes originales comme le CNIT, où le Grand Palais, analogues à l'Opéra de Sydney, ne nécessite pas la construction de Tour.



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