Il avait bien été proposé lors du lancement du projet Hidalgo "Tour Triangle 2", devant la belle quasi-unanimité de divers architectes prosélytes, émus par la beauté et la nécessité de la Tour, offrant des bureaux modernes, sur la suggestion de quelques opposants facétieux désireux de les confronter à la réalité de leur dire, de leur réserver les 2 ou trois premiers étages avec vue sur la façade latérale opaque du hangar du Hall 1, nouvellement refaite, ou sur le chantier permanent pendant 10 ans au delà de la station de tramway d'où descendait tous les matins sous leurs yeux les banlieusards venant travailler à Paris, et régurgitant tout les soirs les bobos parisiens qui moins chanceux qu'eux avaient cependant réussi à obtenir un travail en périphérie, à la Défense ou à Issy les Moulineaux.
Intitulé Espace Architectural de Paris (巴黎建筑空间), le succès ne fut pas au rendez-vous, rien n'y fit, peu souscrivirent à cette offre pourtant subventionnée pour rivaliser avec les prix de marché, les quelques étrangers intéressés attirés par le prestige de la Ville, avaient abouti là, à leur descente d'avion, et permis le démarrage du concept, créatif novateur et inter-fécondant. Peu restèrent, mis à part ceux qui trouvèrent là un équilibre pour stabiliser et entretenir une dépression préexistante ou inconsciemment et rapidement développée sur place.
De même l'espace de "co-working" dont le promoteur vantait les mérites dans chaque aéroport de Singapore à Doha par des affiches lumineuses judicieusement placées aux emplacements les plus visibles, ainsi que par des flyers polychromes et des brochures sur papier glacé mis à disposition de tous les pôles emploi de province à disposition des candidats auto-entrepreneurs, ne faisait pas recette, malgré un programme de "yield management" sophistiqué dont la tarification dépassait de loin par la finesse de sa structure les prouesses de la Sncf et des meilleures compagnies de téléphonie mobile réunies.
Dans un esprit d'amélioration du fonctionnement démocratique, scellé lors de la décision du 30 juin 2015, une partie de l'espace de co-working fut réservé à des conseillers de Paris, notamment UDI, mais aussi PCF ou républicains, qui s"étant laissés convaincre, en avaient fait la demande et appréciaient cette ambiance de travail pour son attractivité, son modernisme et son prestige.
L'essentiel du bâtiment avait pour vocation d'offrir des surfaces de bureau modernes, telles que le cahier des charges du bâtiment l'avait mis en évidence en 2006. Les immeubles haussmaniens de l'époque se prêtaient mal en effet aux câblages des paires ethernet nécessitées par l'informatisation généralisée, avant la généralisation du wifi et des fibres optiques de très faible diamètre, qui courrent actuellement sans attirer l'oeil le long de la moindre moulure ou panneau de bois, ainsi que ceux de la téléphonie fixe, qui existait encore et ses PABX d'entreprise ou mutualisés.
Le programme avait été conçu en blanc, sans qu'un locataire soit pressenti à l'avance pour occuper tout ou partie de l'espace.
Tout avait été conçu de façon modulaire et adaptable, ce qui permettait de ne pas trop se soucier des besoins réels futur en matière de circulation d'un bout à l'autre du bâtiment ou entre étages proches, mais avec un réel souci d'optimisation économique à laquelle l'investisseur était particulièrement sensible, ce qui avait conduit à des choix en liaison avec la définition des structures porteuses sur lesquels il était désormais difficile de revenir pour tenter de satisfaire les desiderata des prospects.
Les quelques grands groupes susceptibles d'être intéressés par la totalité de l'immeuble étaient peu nombreux, aucun n'était français, disposant soit déjà de tout le nécessaire à la Défense, soit cherchant plutôt à développer leur image internationale, par un centre de décision plus proche de leurs marchés, ou conscient de leur standing et soucieux de leur coûts, combinant un hôtel particulier au centre de Paris pour les fonctions les plus prestigieuses avec un centre administratif et technique sur un terrain propre sans contrainte foncière ni d'évolution en périphérie de la capitale, voire même en province, profitant en celà des bienfaits et de l'omniprésence de la vidéoconférence à coût dérisoire.
Les candidats étrangers, n'étaient évidemment pas à la recherche d'un siège social mondial, mais plutôt d'un point nodal pour l'Europe, l'attractivité de la ville plaidait auprès des personnels concernés pour le choix de la France, mais le dernier mot restait aux comptables, le site n'offrait guère d'avantage par rapport à Montparnasse ou à la Défense, sauf aux industriels de ce secteur désireux d'une proximité géographique avec le Balardgone, mais il y avait alors d'autres possibilités.
Quant aux entreprises plus nombreuses ayant envisagé d'emménager dans une partie de l'édifice, elles souhaitaient toutes disposer de la meilleure vue à l'étage le plus élevé pour leur direction générale, déplorant déjà le manque d'exclusivité, conséquence du restaurant et du belvédère. Malheureusement cet emplacement était des plus limité de par l'architecture retenue, non seulement l'étage le plus élevé était de la plus faible surface, mais encore la vue sur le centre de Paris n'était vraimment possible que sur l'arête Nord de la pelle à Tarte.
Aussi les baux conclus furent peu nombreux, et la plupart ne furent pas renouvelés. Les surfaces proposées, compte tenu de l'éxiguité de l'édifice, notamment dans les étages élevés, offraient la plupart du temps une double exposition, des deux côtés une vue sur les hangars du parc des expositions à l'Est vers le centre des Congrès et le chantier de dix ans des autres halls en rénovation et un panorama de la banlieue Sud, à l'Ouest le toit métallique du Hall I et la vue vers les ensembles immobiliers disparates du ministère de la Défense jusqu'à la Seine.
Une offre avait bien été faite par le Qatar, mais elle portait sur un achat afin de pouvoir bénéficier des accords interétatiques dispensant ce pays de toute imposition sur les plus-values. Le bail à construction, habilement négocié au départ, et financièrement avantageux, n'avait pu ouvertement prendre en compte cette hypothèse, et ne permettait pas d'y répondre sans quelque adaptation, qui aurait nécessité une décision de la Ville, dont il était parfois difficile de prévoir ou sécuriser l'issue sans une approche adéquate en tenant compte des calendriers électoraux, pour revenir sur un engagement de 80 ans conclu récemment.
La situation économique du projet était délicate, mais pas catastrophique, financé entièrement par emprunt bancaire, elle n'avait pas entamé la trésorerie du groupe, les taux lors du lancement effectifs étaient grâce à la crise de 2008 et la réponse de la BCE plus bas que lors de la présentation initiale du projet en 2006 et les règles comptables permettaient encore pour de nombreuses années, malgré la vacance des locaux de présenter des bilans flatteurs.
Finalement pour créer quelques revenus une publicité géante et lumineuse fut apposée sur chaque face du bâtiment, idéalement visibles depuis le périphérique. Cette exploitation qui n'était pas prévue dans le protocole d'accord négocié avec la Mairie, n'engendrait bien évidemment aucune rétrocession de redevance pour la Ville. Tout ceci était très moderne comme l'affichage fameux de Citroën sur la Tour Eiffel avant la dernière guerre du 20 ème siècle.
Malgré ces circonstances apparemment difficiles, mais envisagées par l'investisseur dès le départ, l'absence de taxe foncière pour toute la durée du bail dopait la rentabilité de l'opération. C'est dans ces circonstances, alors que le TGI dominait également Paris, le long du périphérique, que l'hotel-Dieu comme le ministère de la Défense avait quitté le centre de Paris, que la Mairie prit conscience des bienfaits de ces projets d'iniative public privé, et de l'anachronisme de disposer en propre d'un immobilier comme l'Hôtel de Ville en plein centre de Paris, alors que la Tour Triangle sous-occupée lui tendait les bras !
Il n'était même pas nécessaire de constituer un projet de PPI ou d'organiser une consultation, il suffisait de louer la Tour Triangle pour les 70 ans restants, à l'issue desquelles elle lui reviendrait, celà n'avait que des avantages, symboliquement d'abord ne pas laisser vide un si beau monument, fierté de la municipalité et des milieux économiques, ensuite marquer par un repositionnement le long du périphérique devenu boulevard urbain au coeur de la Métropole, l'avènement d'un Grand Paris, de plus offrir en permanence à l'équipe municipale une vue dominante sur ses administrés, économiquement conforter l'équilibre du projet en lui fournissant les loyers qui pourraient lui faire défaut et sécuriser totalement le paiement des redevances à la Ville prévues au bail à construction, disposer enfin du bâtiment de l'hôtel de ville pour le valoriser immédiatemment par une vente à un fond privé.
Le caractère exceptionnel de ce bâtiment avec ses salons d'apparat ne se prêtait pas à une utilisation commerciale ou en bureaux banale, aussi une utilisation prestigieuse comme musée fut étudiée, conforme à la vocation d'une ville lumière comme Paris éclairant le monde de sa connaissance et de sa sagesse, un musée des pratiques et orientations sexuelles universelles, fut envisagé un temps, potentialisant la situation géographique de l'édifice dans le quartier environnant, une souscription nationale et internationale fut ouverte et malgré de généreux mécènes sensibles à cette cause, c'est une option plus internationale, témoignage des évolutions de ce monde et du souci de vivre ensemble par des amis de la France et de ses valeurs qui fut retenue, un musée privé des traditions Ouïghour entièrement cofinancé à travers une fondation par des capitaux de la république populaire de Chine et des monarchies musulmanes pétrolières.
Ayant renfloué pour un temps les caisses de sa ville par cette acte de gestion courageux, il convenait de compenser le sacrifice des ors des salons perdus de l'ancien hôtel de ville par une gratification symbolique à la hauteur.
Le bailleur trop heureux de voir son modèle économique performer proposa de réaliser enfin la superstructure métallique légère, prévue dans les plans initiaux portant la hauteur de l'édifice à 210 m et aboutissant au triangle parfait, tel qu'il était longtemps apparu sur les iconographies disponibles. Peu de monde avait en effet réalisé que les modifications successives de PLU, législatives ou réglementataires avaient subrepticement rendu caduc toute restriction en la matière, et aucune clause contractuelle particulière dans le bail à construction finalement approuvé ne limitait le bailleur dans sa possibilité de surélévation.
Fierté mutuelle de l'édile telle cerise sur le gâteau. Plus rien ne manquait à l'appel (à tarte) !
C'est lors d'une cérémonie traditionelle à Noël lors de l'inauguration du Grand Local Universel de Paris, en hommage à l'immeuble GLOUP éponyme "Grande Lame Obscure Unibail de Paris", où tout se déroulait au poële Godin pour les plats qui se mangeaient chaud, que le réveil eu lieu et qu'il fallut faire bonne figure face à la crême des Parisiens amateurs d'un humour Belge qu'ils comprenaient.
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